école d'arts martiaux chinois traditionnelle

WUSHU

Pour bien comprendre les arts martiaux chinois il faut aussi comprendre certains termes, la traduction de Wushu est technique martial et Wuyi veut dire arts martiaux. Dans cette section nous allons voir le Wushu Changquan (ou Chang Chuan) (technique martiale du long poing) et celle du Wushu Bai He (technique martiale de la grue blanche). Ces deux styles se complètent, l'un est spécialisé sur le combat à longue distance, tandis que l'autre à moyen et courte distance.
Au fil des années d'expériences et de connaissances du combat ils ont pu classer en plusieurs catégories les techniques martiales. « Ti » technique de jambe, « Da » technique de bras, « Shuai » technique de lutte et « Chin Na » technique de contrôle
(par luxation).



Le shaolin Changquan :

Le long poing est en fait un style regroupant les principes de plusieurs styles.
On y retrouve des séquences de la mante religieuse (Tang Lang), de la grue blanche (Bai He) et de l'aigle.
De là est né un style orienté vers le combat à longue distance. Ce style dynamique se caractérise par des positions longues et une grande utilisation des techniques de jambes.
Un peu d'histoire : on trouve les premières traces du long poing vers 960-1279 sous la dynastie des Song avec le Taizu du nord (Taizu Chang Chuan), de 1909-1927 l'association Jin Wu Fu fonde par Hu Yu An Jia (1868-1910).
Le style traditionnel du long poing fut créé à cette période.
Il continua d'évoluer, 1928-1937 le Nanking Central Guoshu Institut, fut créé sous la présidence de Chiang Kai Sheh qui voulait revaloriser le Guoshu, il fit réunir les plus grands maitres
comme Sun Lu Tang, Yang Chen-FU, Wang Ze-Ping, Liu Bai Chuan et Xin Wu.
Il contient l'étude des positions fondamentales (Ji Ben Bu Fa), l'étude des séquences (Quan Tao) avec ou sans armes et l'étude du Combat (San Da ou San Shou). De nombreuses formes virent le jour 1909-1937.
Les formes traditionnelles du long poing,
le Lian Bu Quan, Gong Li Quan, Yi Lu Mai Fu, Er Lu Mai Fu, Shi Zi Tang, Xiao Hu Yan, San Lu Pao, Taizu Chang Quan mais aussi les 12 jambes du printemps. Si vous étudiez le long poing traditionnel vous devez étudier ces formes.
1980-2000 de nouvelles formes virent le jour, ces styles modernes ont beaucoup d'acrobaties et aucunes applications martiales mais demandent une grande habilitée physique.



Le shaolin Bai He

C'est un style dit "Doux-Dur" utilisé en courte et moyenne distance.
On dit que ce style a été créé par une femme du nom de Fang Qi-Niang au tout début de la période Qing Kangxi
(1662-1723 après J-C).
Selon le livre intitulé « Thèse du Poing de la Grue Blanche », à Lishui dans la province du Zhejiang, vivait un vieux maître du nom de Fang Zhen-Dong.
Ce vieux maître enseignait les arts martiaux à sa fille Fang Qi-Niang.
Celle-ci allait souvent au bord de la rivière, près de sa maison, observer les grues chassant pour se nourrir,
jouant dans l'eau, sautant, s'ébrouant, criant, se tenant debout, dormant, etc.
Sur la base de ces observations, elle combina ce qu'elle avait appris des mouvements des grues avec le style que lui enseignait son père, et inventa ainsi le style de la Grue Blanche du Sud.
Dans l'histoire des Shaolin, il fait partie des cinq styles autrefois pratiqués (527-536 après J.C.) au temple de Shaolin,
on peut donc s'apercevoir que ce style avec déjà était créé bien avant Fang Qi-Niang ;
je pense que se n'était pas le même style.
Après tant d'années de propagation et de développement, la Grue Blanche comporte aujourd'hui quatre styles principaux:
le poing de la Grue Blanche ancestrale (style enseigné à l'E.A.M.C.T),
le poing du picorement de la Grue,
le poing du vol de la Grue,
le poing du cri de la Grue.
Il se caractérise par des postures courtes, basses et des mouvements des membres supérieurs imitant les ailes de l'oiseau.
Les attaques se font avec le poing nommé "oil de Phénix" (poing à une phalange).
La grue est, à l'inverse du tigre ou de l'ours, un animal faible, elle utilisera alors la ruse, la puissance rebondissante (mouvement de fouet) et les attaques aux points vitaux pour pouvoir se défendre.
Le style possède l'étude des positions fondamentales (Ji Ben Bu Fa), l'étude des défenses courtes avec ou sans couteau (Fang Shen Fa), l'étude des techniques de luxations (Qin Na) et des projections, le maniement des armes (bâton, bâtons courts, trident, etc.) et l'étude énergétique (Qi Gong) suite de mouvements permettant le renforcement des tendons/muscles.



Le shaolin Chin Na:

Ensemble de luxations permettant l'immobilisation du partenaire.
L'art du Chin Na (ou Qin Na), n'est pas un style de kung-fu
mais chaque style d'arts martiaux chinois possède ses Chin Na.
Chin signifie "Agripper" et Na "Maintenir", "Contrôler". Chin Na peut donc se traduire par "saisir et Contrôler".
Mais l'art des Chin Na inclus aussi des techniques de pression et de frappe des points vitaux.
L'art du Chin Na est l'ancêtre des arts martiaux comme le Jujitsu, l'Aïkido.
Classés en 5 catégories qui agissent sur :

- les muscles/tendons : contrôle l'adversaire en étirant les muscles/tendons
- les os/articulations : contrôle l'adversaire par déboîtement de l'articulation
- la respiration : contrôle l'adversaire par étranglement
- la circulation sanguine : contrôle l'adversaire par absence d'oxygénation
- la circulation énergétique : contrôle l'adversaire par engourdissement pouvant aller jusqu'au décès.

Les techniques de Chin Na peuvent s'utiliser contre des coups de poing, des saisies, des coups de pieds et peuvent s'inclure dans d'autres arts martiaux.
Très utilisées dans la self défense, elles apportent également décontraction, souplesse, tonicité et une meilleure connaissance de soi et du partenaire.
Les techniques de base peuvent être facilement apprises par tous les pratiquants d'arts martiaux mais l'art du Qin Na est un art complexe qui exige plusieurs années d'étude pour sa maîtrise.



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